Merry Christmas à tous...
En Nouvelle-Zélande, le Père Noël est déjà passé pour Juju...
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En route pour l’île du sud ! En mer d’abord, pour regagner Picton par ferry ; le trajet nous donne déjà un bel aperçu des sounds dont nous avons ensuite approfondi la découverte à vélo et à pied, notamment via la Queen Charlotte Track. Un autre site à ne pas manquer : l’Abel Tasman National Parc et sa fameuse great walk « Coast Track ». Une rando de plages paradisiaques pour le plaisir des yeux… Nous poursuivons ensuite notre chemin à la conquête de la Golden bay et du Cap Farewell. Il n’y a qu’une seule et unique route menant à l’extrémité nord de l’île du Sud, et quelle route !!! La fameuse Takaka hill, un col (800 m d’altitude), long de 15 kms d’un côté – 10 kms de l’autre, que nous avons donc dû gravir une première fois à l’aller puis une seconde fois au retour ! Néanmoins, nous sommes récompensés de nos efforts par les belles plages de la Golden bay, au bord d’une route tout aussi charmante, à flanc de falaises... ... ainsi que par la magie du Cap Farewell et de Wharariki beach… où nous avons vécu une journée pas comme les autres… En effet, nous avons commencé par surnommer cette journée, la « journée de la poisse » quand, dès le réveil, nous nous sommes aperçus que les deux pneux arrières des vélos étaient crevés ainsi qu’un des arceaux de la tente cassé ! Chacun s’attelle à une tâche afin de pouvoir mettre le cap vers Farewell. Après 40 kms parcourus, nous arrivons au camping avec… une autre crevaison à gérer ! Nouvelle réparation pour Juju (qui est donc maintenant expert en la matière) avant de réenfourcher les vélos en direction du cap, où nous choisissons l’un des multiples chemins pédestres proposés pour profiter des lieux. Une fois de plus, le parcours initial se retrouve modifié, malgré nous, par manque d’attention. Nous avons loupé le panneau et nous retrouvons alors dans les dunes, au beau milieu d’un décor désertique, probablement interdit et assez flippant ! Magnifique cependant… Nous finissons par rebrousser chemin. Nous en avons plein les pattes après ces 51 kms et cette marche d’1h30 mais nous avions prévu une autre étape pour la visite de Wharariki beach, plage sauvage réputée pour sa beauté et ses couchers de soleil. C’est parti, malgré l’heure tardive et le manque de motivation, sur cette gravel road de 6 kms. Néanmoins, dès le début de la marche, nous oublions la galère de la gravel road, dans ce décor grandiose… Nous nous arrêtons face à un panneau indiquant la présence éventuelle de phoques. Nous n’espérons pas trop et une dame venant en sens inverse nous confirme qu’il ne faut pas y croire ! Nous poursuivons notre chemin et découvrons une plage magnifique. Mayion erre sur la plage tandis que Juju prend un peu de distance pour mettre en œuvre ses talents de photographe. Tout à coup, Mayion aperçoit au loin, au bord de l’eau, une bête noire qu’elle identifie…un phoque ! Elle crie alors pour attirer l'attention de Juju, fait de grands gestes et tente d’imiter la bestiole pour lui faire comprendre, en vain. Tant pis, elle se met à courir vers l’attraction. De son côté, Juju reste perplexe jusqu’à ce qu’il perçoive à son tour l’animal et se mette à sprinter pour ne pas rater ça. En les observant, l’expression « ça pue l’phoque » prend alors tout son sens ! Toutefois, la scène s’apparente à un réel spectacle, du plein gré des acteurs et rien que pour nos beaux yeux à tous les deux. La « journée de la poisse » s’est finalement transformée en journée mémorable ! Itinéraire Malborough and Nelson region :
TOTAL : 2 200 kms Statistiques Mécanique Moby : 3 rayons cassés, 2 crevaisons Mécanique Zélie : 2 crevaisons Chutes : 1 pour Mayion, sans le vélo cette fois, lors de la traversée d’une rivière lors de l’Abel Tasman Mécanique Mayion : Tendinite genou (heureusement que nous avons un kiné-ostéo dans l’équipe) La plus belle plage : Wharariki La rencontre la plus étonnante : les phoques !! L’étape la plus galère : Mistletoe bay – Havelock – Pelorus bridge Galère non pas par sa difficulté mais en raison de la météo défavorable ! Nous avons commencé cette étape sous un ciel menaçant mais loin d’être inquiétant au point de retarder ou d’annuler notre départ. Après quelques kilomètres, un panneau indiquant un « lookout » (point de vue) nous permet de poser pied à terre pour profiter du paysage… C’était sans compter sur les épais nuages et le rideau de pluie que l’on aperçoit au loin, là où nous devons nous rendre… Qu’à cela ne tienne, la prochaine « grande » ville, Havelock, est à 500 mètres en contre-bas ! Sauf que ce joli rideau est en fait plus près que nous l’imaginions… Nous avons alors saisi le sens de ce que les Néo-zélandais appelle « shower » ! Une étrange sensation, de plus en plus désagréable, nous envahit sur le vélo ; le « aïe, une shower !!» devient très vite « oulala, comment va-t-on faire sécher les affaires après ça ?! » puis « punaise, mes chaussettes prennent l’eau !! Mes chaussures !! Exactement comme quand je suis tombé dans la rivière !! »… Bref, vite, il faut arriver à Havelock pour trouver un abri… Et forcément, comme à chaque fois dans ces cas là, nous y arrivons au moment même où la pluie cesse ! Vite, reprenons la route avant qu’une nouvelle pluie ne s’abatte sur nous… Mais, à peine avons-nous redémarré qu’un autre élément a raison de nous : le vent ! C’est au détour d’un flanc de colline qu’une violente rafale nous freine, nous forçant à faire du « sur place » puis à poser pied à terre ! Impossible d’avancer… Nous sommes contraints de pousser les vélos quelques mètres, à pied, avant de repartir. Heureusement, notre campement (à Pelorus Bridge) nous tend les bras ! Néanmoins, rien de tel qu’une dernière shower (dommage, le vent avait commencé à sécher nos affaires) avant la vraie douche chaude qui réconforte. Fin de l’île du nord et beaucoup se demandent ce qu’il en est de notre anglais… Disons que nous sommes dans un monde parallèle, situé quelque part entre la langue de Molière et la langue de Shakespeare (plus proche de la frontière française néanmoins). Nous recherchons parfois nos mots en français, les remplaçant alors par des expressions anglaises (exemple : « la route est trop occupée » car « too busy » in english) tandis que nous manquons scrupuleusement de vocabulaire en anglais, faisant alors usage de mots français anglicisés (exemple : the port = the harbour). Cet inconfort linguistique nous met parfois dans de drôles de situations.
Bref, après deux mois passés en Nouvelle-Zélande, nous ne sommes toujours pas bilingues !
L’aventure se poursuit par la traversée du Central Plateau (qui porte mal son nom) de l’île du Nord, selon un axe Nord-Sud allant de Tauranga à Wellington. Nous zappons alors toutes les parties est et ouest de la région, qui requièrent beaucoup de kilomètres pour peu de « sites » à voir. Notre chemin croise donc :
La pluie nous accompagne dés le début de la journée, si bien que nous sommes noyés avant même de monter à bord, et cela n’ira pas en s’arrangeant... Après une heure d’éclate au sens figuré, nous allons expérimenter le sens propre du terme avec la redoutable chute d’eau du parcours. La prière maorie qui la précède a du effrayer Mayion, qui a alors fait abstraction de toutes les consignes militaires répétées jusque là. La force de la cascade propulse le raft sous l’eau (mais ça, on nous l’avait précisé). A son retour à la surface, il manque quelqu’un dans le bateau : « forcément, c’est Mayion !! » (se dit Juju). Les photos laissent supposer qu’elle embarqua Juju dans sa chute, lui causant une entorse. 2. TAUPO LAKE et HUKA FALLS 3. TONGARIRO NATIONAL PARK et la fameuse great walk « Northern Circuit »… …sur laquelle nous avons été embarqués malgré nous. En effet, il nous semblait plus raisonnable de choisir la « Tongariro Alpine Crossing », randonnée décrite comme le plus beau trek d’une journée en Nouvelle-Zélande, plutôt que le « Northern Circuit », qui requiert 3 à 4 jours de marche. Néanmoins, sur les conseils de Laure et Valentin, deux français rencontrés à Rotorua, nous remplaçons l’option shuttle (qui amène les touristes au départ de la marche et les récupère à la fin de la journée) par une nuit en refuge, quitte à ajouter 3h de marche pour rejoindre le départ de la marche, ainsi qu’un deuxième jour de rando pour effectuer le retour le lendemain. La randonnée commençait bien : au bout de 2h de marche, nous nous apercevons que le sac de couchage attaché au sac selon un système conçu par Mayion le matin, a disparu ! Cela amuse Mayion mais beaucoup moins Juju qui doit rebrousser chemin à la recherche du sleeping bag (heureusement, il n’est pas trop loin). La première journée nous ravit : nous cheminons de surprise en surprise, qui nous émerveillent chaque fois. Arrivés au refuge, après 9h de marche, nous discutons ici et là avec les autres randonneurs ; c’est ainsi que nous nous rendons compte que le parcours accompli est en fait la moitié du « Northern Circuit ». On nous conseille alors de finir la boucle plutôt que de rebrousser chemin, pour une marche plus courte (8h) et plus facile, d’autant plus que la météo annoncée pour le lendemain n’est pas favorable (pluie, grêle et orages) ! Nous quittons donc le refuge au petit matin afin d’éviter les intempéries, accompagnés de Vanessa et Adrien, deux français dans la même galère que nous (l’effet groupe motive les troupes !). Si nous sommes maintenant rodés sur l’organisation pour voyager à vélo, celle des randonnées est encore loin d’être acquise !! Nous avons ainsi réalisé le « Northern Circuit » en 2 jours, avec la deuxième partie dans les nuages et sous la pluie, ne nous permettant pas de profiter pleinement du paysage. Nous quittons avec tristesse ce lieu magique pour rejoindre la ville de Wanganui, puis la capitale de Nouvelle-Zélande, Wellington, où nous passons quelques jours avant de reprendre le ferry pour l’île du sud. Itinéraire du Central Plateau :
TOTAL ILE DU NORD : 1 665 kms Statistiques : Mecanique Moby : 3 crevaisons (dont une multiple) Mecanique Zelie : 1 crevaison Mecanique Juju : une entorse Apres deux petits jours de break à Auckland, nous reprenons notre route direction le Coromandel. Un seul terme pour plusieurs significations, le Coromandel désigne à la fois une région, une ville, un port et une chaîne de montagnes. A l'inverse du Northland, nous faisons une boucle en montant à l'extrémité Nord (Fantail bay) par la côte ouest. Cela nous permet de découvrir au passage les gorges de la Kauaeranga Valley, où nous faisons une randonnée épique. Epique tant par la difficulté de la marche, sa longueur que par la galère vécue pour y accéder ! Retour sur les faits... Nous nous rendons au Visitor Center du DOC afin de réserver deux couchages pour la nuit, dans une hutte située non loin du sommet des Pinaccles. Cela nous laisserait alors le temps de monter tranquillement durant l’après-midi (surtout après 40 kms de vélo) puis de redescendre de la même manière le lendemain matin. Une question se pose : Où mettre les vélos ? Il y aurait, après les 9 kms de gravel road déserte, ayant pour seule issue le départ de la marche, une sorte d’abri vélo nous permettant de les stocker en toute sérénité pendant notre balade. Fausse info ! Grosse déception, nous réalisons alors que la rando est compromise pour nous et que le mode de voyage choisi devient finalement un frein à la découverte même du pays. Demi-tour : il nous faut trouver un camping pour la nuit. Nous repassons par le Visitor Center et, par chance, bien que celui-ci soit fermé, nous croisons, sur le parking, la dernière employée à quitter les lieux. Désolée, elle nous propose de stocker nos vélos dans le bâtiment même et de nous emmener au début du parcours. So lovely ! 17h15 : départ de la rando ; temps estimé jusqu’à la hutte : 3h. Autant dire qu’il ne va pas falloir tarder car nous n’avons pas trop envie de nous retrouver en pleine forêt à la lampe torche ! Ouf, nous arrivons au refuge 2h15 plus tard, juste avant le coucher du soleil. Assoiffés par cette montée accélérée, nous sommes décontenancés d’apprendre qu’il n’y a pas d’eau potable ici ! Heureusement, quelques sachets de thé nous sauverons… Le lendemain matin : réveil 5h afin d’admirer le lever du soleil au sommet des Pinaccles. Cette partie s’apparente à un parcours d’escalade, plus difficile encore à redescendre qu’à monter (les jambes flageolent !). Mais il faut encore tout redescendre (cette fois, nous ne battons pas de record sur la durée de la rando), y compris les 9 kms pour récupérer nos vélos. Heureusement, deux gentils néo-zélandais finiront par nous prendre en stop. Nous sommes alors bien contents de troquer nos chaussures de rando contre nos vélos ; l’effort ultime pour rejoindre un camping à 14 kms de là nous semble dérisoire et incroyablement bon ! Nous avons également pu apprécier de nombreux couchers de soleil sur ce versant. Puis nous redescendons vers Tauranga par la côte est, avec un day-off à Hahei afin de profiter du site de "Cathedral Cove" et de la célèbre "Hot Water Beach". Itinéraire du Coromandel :
Kauaeranga valley ++, refuge Pinaccles ++
Tauranga - Mont Maunganui = 6 kms TOTAL : 1 238 kms Statistiques : Mécanique Moby : 1 crevaison (remorque) Mécanique Zelie : RAS Chutes : aucune (evidemment, quand on sait que le frein arriere se situe a gauche |