Aotearoa - pays du long nuage blanc - reste le coup de cœur du voyage !

Nous avons concocté un top 10 des lieux qui ont marqué notre séjour! Flashback...

1. Tongariro Alpine Crossing
2. Etape Haast - Queenstown
3. Routeburn track

4. Heaphy Hut

5. Milford road

6. Wharariki beach et Cap Farewell

7. Cap Reinga

8. Bay of Islands (en bateau)

9. Waipoua Forest

10. Abel Tasman National Parc
 
Après ces 4 merveilleux mois en Nouvelle-Zélande, nous avons poursuivi nos aventures en Australie.

Puis, les kilomètres astronomiques de ce pays, le climat tropical et la vie de manouche ont eu raison de nous ; nous avons donc opté pour un mois de farniente en Indonésie.


... Mais rien ne vaut la découverte d'un pays avec le meilleur moyen de transport qui soit : le vélo !
 
Derniers instants partagés à Queenstown...
...l'heure des au revoir a sonné!
Puis changement de moyen de locomotion pour les derniers jours en Nouvelle-Zélande : marche et auto-stop (notamment en compagnie de Claire et Matt, deux lillois, merci à eux!), pour l'exploration
  • du Mont Aspiring National Park
  • du Fiordland National Park
 
Après quelques longs jours de farniente à Nelson (soleil, piscine, jacuzzi, sauna, resto), nous n’avions qu’une hâte : retrouver nos vélos pour attaquer la dernière étape de notre périple néo-zélandais : West Coast / Otago !

Nous étions prévenus : « The West Coast (surnommée “wet coast”) ride will challenge you physically (hills and wind), mentally (sandflies an rain) and ideologically (maybe taking the bus was a good idea). » 
(Lonely Planet cycle)

Pour l’atteindre, nous devons d’abord traverser le pays en largeur, à travers le plein bush et les gorges de la Buller river.

Nous sommes dès lors mis au parfum, avant même d’avoir atteint la west coast, avec une belle surprise au réveil :
- « Il a plu toute la nuit ! constate Juju au réveil.
- Hum… Qu’est-ce qui est pire selon toi : être poisseux et savoir qu’il n’y a pas de douche, avoir besoin d’uriner et savoir qu’il n’y a pas de toilettes ou avoir soif et savoir qu’il n’y a pas d’eau ? (vive le camping sauvage !)
- Je pense que c’est le fait d’être crasseux… Ah non, ça c’est pire que tout ! » corrige-t-il en découvrant les 5cm d’eau dans les chaussures de Mayion, oubliées à l’extérieur de la tente, tellement elle s’est dépêchée de la refermer la veille, pour ne pas y laisser entrer de sandflies (archi-présents). Bonne journée !

Enfin, nous y voilà et qui dit « côte ouest », dit « surf » !
Nous la longeons d’abord vers le Nord jusque Karamea, point de départ de la célèbre rando « Heaphy Track » dans le Kahurangi National Park... enfin presque, puisqu’il nous a fallu parcourir 16 kms supplémentaires en auto-stop pour rejoindre le départ de la marche. 
Les paysages de la great walk en valent le détour… Quoi de tel pour passer le réveillon de la nouvelle année, qui se termine sur la plage autour d’un feu de camp ?!

Puis cap au sud, jusque Haast, en passant par Punakaïki et ses fameux Pancake Rocks. 
La région est également réputée pour ses célèbres glaciers, appartenant au Westland/Tai Poutini National Park, et dont la particularité est de se situer à seulement quelques kilomètres de la mer!

C’est à partir de là et pour la première fois depuis le début du voyage, que notre motivation est mise à mal... Comment la West Coast a-t-elle tenu sa réputation en ayant raison de notre moral de guerrier?

15 jours de pluie quasi permanente centrent notre routine de campeur itinérant sur les mêmes préoccupations : trouver le moment opportun le matin pour lever le camp, en espérant atteindre le point de chute suivant avec le moins de trace possible des intempéries ! 

Le premier effet est observé sur Mayion qui craque, trempée sur son vélo.
Puis c'est au tour de Juju, usé par les crevaisons quotidiennes et les réparations qui en découlent, avant, après voire pendant les étapes.

C'est ainsi qu'après avoir réparé une première fois le pneu arrière de Zélie, il recommence le matin, s'apercevant qu'il est de nouveau à plat, puis une troisième fois, seulement 10 minutes après le départ, pour finalement se rendre compte qu'une belle hernie s'est formée sur le pneu, qui risque alors d'éclater!
Or, 145 kms nous séparent du prochain magasin de vélo et nous n'avons plus aucune rustine et évidemment, pas de pneu de rechange! 
Nous nous résignons donc à rebrousser chemin pour prendre le bus, malgré cette impression désagréable d'abandon du périple...
...il aura fallu une bonne dose de solidarité cyclotouriste pour nous sortir de cette galère, remotiver les troupes et nous permettre ainsi de vivre les trois plus belles étapes de notre aventure : soleil, paysages sublimes et déconnade sont au rendez-vous!
Un grand merci à Séb et Ruben pour cette aide précieuse et ces bons moments partagés!

Itinéraire West Coast et Otago :

  • Day 1 : Nelson – Norris Gully (ou quelque part dans le fin fond du bush entre Nelson et Murchison) : 48 kms
Avancée de plus en plus désertique mais sans grande difficulté, si ce n’est la côte finale

  • Day 2 : Norris Gully – Glenhope : 36 kms
Route plate et toujours aussi déserte puis 2 kms de montée pour atteindre 630m d’altitude (Hope Saddle)

  • Day 3 : Glenhope – Murchison – Lyell : 78 kms
Un faux plat descendant qui offre de jolies vues sur les montagnes. Après Murchison, la route se poursuit dans la forêt, aux côtés de la Buller River, magnifique.
Attention toutefois à la circulation sur cette voie trop étroite, laissant peu de place aux cyclistes !


  • Day 4 : Lyell – Westport – Carters Beach : 67 kms
La route, légèrement vallonnée, se poursuit sur la charmante SH6, dans les gorges de la Buller River
Marche au cap foulwind ++


  • Day 5 : Carters beach – Seddonville : 54 kms
Longue ligne droite déserte

  • Day 6 : Seddonville – Karamea : 59 kms 
Passage de 2 cols (420 et 250m) dans une forêt désertique

  • Day 7 : Heaphy Track

  • Day 8 (jour de l’An !) : marche : retour Heaphy Track + Vélo : Karamea – Little Wanganui : 20 kms

  • Day 9 : retour Little Wanganui – Wesport : 77 kms
Passage des 2 mêmes cols (grimpette plus longue dans ce sens) puis même longue ligne droite

  • Day 10 : Westport – Tauranga bay (surf) – Westport : 32 kms

  • Day 11 : Westport – Punakaïki : 57 kms
Longue portion vallonnée pour atteindre la route classée parmi les 10 plus belles au monde

  • Day 12 : Punakaïki – Greymouth : 45 kms
Etape assez facile, seules quelques montées offrent de beaux points de vue

  • Day 13 : Greymouth – Hokitika – Lake Mahinapua : 50 kms
Aucun dénivelé

  • Day 14 : Lake Mahinapua – Hari hari : 60 kms
Lac, forêt, rivières et montagnes, à apprécier sur une route sans grande difficulté

  • Day 15 : Hari hari – Franz Joseph : 62 kms
Rivières et sommets enneigés

  • Day 16 : Day-off Franz Joseph glacier

  • Day 17 : Franz Joseph – Lake Matheson – Fox glacier : 33 kms
La beauté des paysages atténue la douleur des 3 pics à gravir

  • Day 18 : Fox glacier – Lake Paringa : 70 kms
Route plate et même un peu monotone

  • Day 19 : Lake Paringa – Haast : 48 kms

  • Day 20 : Haast – Pleasant flat – Cameron flat : 62 kms
Col de l’Haast pass

  • Day 21 : Cameron flat – Wanaka : 77 kms

  • Day 22-23 : Days-off Wanaka. Rob Roy glacier ++

  • Day 24 : Wanaka – Queenstown : 70 kms
Les 3 dernières étapes sont les plus belles de notre voyage. Paysages magnifiques !


TOTAL kilométrique : 3 300 !
 
...en revanche, le Père Noël a eu plus de difficultés à localiser Mayion ! 
Mais l'attente en valait la chandelle ; grandiose !

 
Merry Christmas à tous...
En Nouvelle-Zélande, le Père Noël est déjà passé pour Juju...
 

En route pour l’île du sud !
En mer d’abord, pour regagner Picton par ferry ; le trajet nous donne déjà un bel aperçu des sounds  dont nous avons ensuite approfondi la découverte à vélo et à pied, notamment via la Queen Charlotte Track.


Un autre site à ne pas manquer : l’Abel Tasman National Parc et sa fameuse great walk « Coast Track ». Une rando de plages paradisiaques pour le plaisir des yeux…


Nous poursuivons ensuite notre chemin à la conquête de la Golden bay et du Cap Farewell. 
Il n’y a qu’une seule et unique route menant à l’extrémité nord de l’île du Sud, et quelle route !!! La fameuse Takaka hill, un col (800 m d’altitude), long de 15 kms d’un côté – 10 kms de l’autre, que nous avons donc dû gravir une première fois à l’aller puis une seconde fois au retour !

Néanmoins, nous sommes récompensés de nos efforts par les belles plages de la Golden bay, au bord d’une route tout aussi charmante, à flanc de falaises...
... ainsi que par la magie du Cap Farewell et de Wharariki beach… où nous avons vécu une journée pas comme les autres…

En effet, nous avons commencé par surnommer cette journée, la  « journée de la poisse » quand, dès le réveil, nous nous sommes aperçus que les deux pneux arrières des vélos étaient crevés ainsi qu’un des arceaux de la tente cassé !
Chacun s’attelle à une tâche afin de pouvoir mettre le cap vers Farewell.
Après 40 kms parcourus, nous arrivons au camping avec… une autre crevaison à gérer ! Nouvelle réparation pour Juju (qui est donc maintenant expert en la matière) avant de réenfourcher les vélos en direction du cap, où nous choisissons l’un des multiples chemins pédestres proposés pour profiter des lieux. Une fois de plus, le parcours initial se retrouve modifié, malgré nous, par manque d’attention. Nous avons loupé le panneau et nous retrouvons alors dans les dunes, au beau milieu d’un décor désertique, probablement interdit et assez flippant ! Magnifique cependant…
Nous finissons par rebrousser chemin. 

Nous en avons plein les pattes après ces 51 kms et cette marche d’1h30 mais nous avions prévu une autre étape pour la visite de Wharariki beach, plage sauvage réputée pour sa beauté et ses couchers de soleil. C’est parti, malgré l’heure tardive et le manque de motivation, sur cette gravel road de 6 kms. Néanmoins, dès le début de la marche, nous oublions la galère de la gravel road, dans ce décor grandiose…
Nous nous arrêtons face à un panneau indiquant la présence éventuelle de phoques. Nous n’espérons pas trop et une dame venant en sens inverse nous confirme qu’il ne faut pas y croire ! Nous poursuivons notre chemin et découvrons une plage magnifique.
Mayion erre sur la plage tandis que Juju prend un peu de distance pour mettre en œuvre ses talents de photographe. Tout à coup, Mayion aperçoit au loin, au bord de l’eau, une bête noire qu’elle identifie…un phoque ! Elle crie alors pour attirer l'attention de Juju, fait de grands gestes et tente d’imiter la bestiole pour lui faire comprendre, en vain. Tant pis, elle se met à courir vers l’attraction.
De son côté, Juju reste perplexe jusqu’à ce qu’il perçoive à son tour l’animal et se mette à sprinter pour ne pas rater ça.

En les observant, l’expression « ça pue l’phoque » prend alors tout son sens ! Toutefois, la scène s’apparente à un réel spectacle, du plein gré des acteurs et rien que pour nos beaux yeux à tous les deux.
La « journée de la poisse » s’est finalement transformée en journée mémorable !

Itinéraire Malborough and Nelson region :
  • Day 1 : = Picton – Mistletoe bay = 42 kms
Queen Charlotte Drive+++ tout en montée de même que la suite du parcours

  • Day 2 : Day off Queen Charlotte Track

  • Day 3 : Mistletoe bay - Havelock – Pelorus bridge = 52 kms
Retour plus facile que l’aller. La suite ne présente pas de difficultés, paysages grandioses mais traffic intense.

  • Day 4 :  Pelorus bridge – Nelson = 48 kms
2 big hills, traffic intense

  • Day 5 : Nelson - Motueka - Marahau = 66 kms
Nationale à 3 voies sans intérêt sur la 1ère partie du parcours, puis l’arrivée à l’Abel Tasman se mérite (big hill d’environ 2,5 kms)

  • Day 6, 7, 8 : Abel Tasman coast track = rando de 50 kms

  • Day 9 : Marahau - Takaka = 59 kms
Retour de Marahau difficile avec la même big hill qu’à l’aller, puis Takaka hill de 15 kms pour atteindre 800m d’altitude !! 

  • Day 10 : Visite de la Golden bay à l’est = 50 kms 
Route plate, à flanc de falaises le long de la mer, vues magnifiques

  • Day 11 : Visite de la Golden bay au nord jusqu’au Cap Farewell = 72 kms
Route sans grande difficulté mais un peu monotone jusque Collingwood puis jolis paysages pour atteindre le Cap farewell

  • Day 12 : Retour à Takaka = 44 kms
Idem day 11

  • Day 13 : Takaka - Motueka = 56 kms
Takaka hill, 10 kms dans ce sens ci

  • Day 14 : Motueka – Nelson = 46 kms
Retour sur la même nationale sans intérêt puis route plus plaisante à partir de Richmond

TOTAL : 2 200 kms


Statistiques 
Mécanique Moby : 3 rayons cassés, 2 crevaisons
Mécanique Zélie : 2 crevaisons
Chutes : 1 pour Mayion, sans le vélo cette fois, lors de la traversée d’une rivière lors de l’Abel Tasman
Mécanique Mayion : Tendinite genou (heureusement que nous avons un kiné-ostéo dans l’équipe)

La plus belle plage : Wharariki
La rencontre la plus étonnante : les phoques !!

L’étape la plus galère : Mistletoe bay – Havelock – Pelorus bridge 
Galère non pas par sa difficulté mais en raison de la météo défavorable !
Nous avons commencé cette étape sous un ciel menaçant mais loin d’être inquiétant au point de retarder ou d’annuler notre départ. 
Après quelques kilomètres, un panneau indiquant un « lookout » (point de vue) nous permet de poser pied à terre pour profiter du paysage… C’était sans compter sur les épais nuages et le rideau de pluie que l’on aperçoit au loin, là où nous devons nous rendre… Qu’à cela ne tienne, la prochaine « grande » ville, Havelock, est à 500 mètres en contre-bas ! 
Sauf que ce joli rideau est en fait plus près que nous l’imaginions… Nous avons alors saisi le sens de ce que les Néo-zélandais appelle « shower » ! Une étrange sensation, de plus en plus désagréable, nous envahit sur le vélo ; le « aïe, une shower !!»  devient très vite « oulala, comment va-t-on faire sécher les affaires après ça ?! » puis « punaise, mes chaussettes prennent l’eau !! Mes chaussures !! Exactement comme quand je suis tombé dans la rivière !! »… Bref, vite, il faut arriver à Havelock pour trouver un abri… Et forcément, comme à chaque fois dans ces cas là, nous y arrivons au moment même où la pluie cesse !
Vite, reprenons la route avant qu’une nouvelle pluie ne s’abatte sur nous… 
Mais, à peine avons-nous redémarré qu’un autre élément a raison de nous : le vent ! C’est au détour d’un flanc de colline qu’une violente rafale nous freine, nous forçant à faire du « sur place » puis à poser pied à terre ! Impossible d’avancer… Nous sommes contraints de pousser les vélos quelques mètres, à pied, avant de repartir.
Heureusement, notre campement (à Pelorus Bridge) nous tend les bras ! Néanmoins, rien de tel qu’une dernière shower (dommage, le vent avait commencé à sécher nos affaires) avant la vraie douche chaude qui réconforte. 

 
Fin de l’île du nord et beaucoup se demandent ce qu’il en est de notre anglais…

Disons que nous sommes dans un monde parallèle, situé quelque part entre la langue de Molière et la langue de Shakespeare (plus proche de la frontière française néanmoins). 
Nous recherchons parfois nos mots en français, les remplaçant alors par des expressions anglaises (exemple : « la route est trop occupée » car « too busy » in english) tandis que nous manquons scrupuleusement de vocabulaire en anglais, faisant alors usage de mots français anglicisés (exemple : the port = the harbour).

Cet inconfort linguistique nous met parfois dans de drôles de situations. 

  • Anecdote 1 : Bob, un kiwi rencontré sur notre chemin, tend la main à Ju en se présentant… Juju se retourne alors pour rechercher l’éventuel objet désigné par cette même main ! (situation hilarante qui nous vaudra un fourire sur nos vélos à ne plus pouvoir avancer). 
Nous avons d’ailleurs essayé de le contacter plus tard par téléphone, tentative qui s’est conclue par un échec cuisant : fourire enregistré sur répondeur.

  • Anecdote 2 : Mayion est seule dans la cuisine d’un camping. Une fille entre et lui demande si ça la dérange qu’elle mette de la musique… Mayion, ayant compris les mots « can », « play » et « music », fait un raccourci et lui répond « yes » ! Résultats : la fille en question ne lancera la musqiue une fois que Marion aura quittée la pièce.

  • Anecdote 3 : la vidéo parle d’elle-même…

Bref, après deux mois passés en Nouvelle-Zélande, nous ne sommes toujours pas bilingues !
 
L’aventure se poursuit par la traversée du Central Plateau (qui porte mal son nom) de l’île du Nord, selon un axe Nord-Sud allant de Tauranga à Wellington.

Nous zappons alors toutes les parties est et ouest de la région, qui requièrent beaucoup de kilomètres pour peu de « sites » à voir.

Notre chemin croise donc :
  1. ROTORUA
  • et ses phénomènes géothermiques déroutants,
  • ses 16 lacs,
  • sa culture maorie,
  • et ses sports extrêmes.
Parmi les nombreuses activités proposées, nous avons opté pour le rafting dans les rapides de la Kaituna river.

La pluie nous accompagne dés le début de la journée, si bien que nous sommes noyés avant même de monter à bord, et cela n’ira pas en s’arrangeant...

Après une heure d’éclate au sens figuré, nous allons expérimenter le sens propre du terme avec la redoutable chute d’eau du parcours. La prière maorie qui la précède a du effrayer Mayion, qui a alors fait abstraction de toutes les consignes militaires répétées jusque là. La force de la cascade propulse le raft sous l’eau (mais ça, on nous l’avait précisé). A son retour à la surface, il manque quelqu’un dans le bateau : « forcément, c’est Mayion !! » (se dit Juju). Les photos laissent supposer qu’elle embarqua Juju dans sa chute, lui causant une entorse.

   
    2. TAUPO LAKE et HUKA FALLS
    3. TONGARIRO NATIONAL PARK et la fameuse great walk « Northern Circuit »…
…sur laquelle nous avons été embarqués malgré nous.

En effet, il nous semblait plus raisonnable de choisir la « Tongariro Alpine Crossing », randonnée décrite comme le plus beau trek d’une journée en Nouvelle-Zélande, plutôt que le « Northern Circuit », qui requiert 3 à 4 jours de marche.

Néanmoins, sur les conseils de Laure et Valentin, deux français rencontrés à Rotorua, nous remplaçons l’option shuttle (qui amène les touristes au départ de la marche et les récupère à la fin de la journée) par une nuit en refuge, quitte à ajouter 3h de marche pour rejoindre le départ de la marche, ainsi qu’un deuxième jour de rando pour effectuer le retour le lendemain.

La randonnée commençait bien : au bout de 2h de marche, nous nous apercevons que le sac de couchage attaché au sac selon un système conçu par Mayion le matin, a disparu ! Cela amuse Mayion mais beaucoup moins Juju qui doit rebrousser chemin à la recherche du sleeping bag (heureusement, il n’est pas trop loin).

La première journée nous ravit : nous cheminons de surprise en surprise, qui nous émerveillent chaque fois.
Arrivés au refuge, après 9h de marche, nous discutons ici et là avec les autres randonneurs ; c’est ainsi que nous nous rendons compte que le parcours accompli est en fait la moitié du « Northern Circuit ». On nous conseille alors de finir la boucle plutôt que de rebrousser chemin, pour une marche plus courte (8h) et plus facile, d’autant plus que la météo annoncée pour le lendemain n’est pas favorable (pluie, grêle et orages) !

Nous quittons donc le refuge au petit matin afin d’éviter les intempéries, accompagnés de Vanessa et Adrien, deux français dans la même galère que nous (l’effet groupe motive les troupes !).

Si nous sommes maintenant rodés sur l’organisation pour voyager à vélo, celle des randonnées est encore loin d’être acquise !! Nous avons ainsi réalisé le « Northern Circuit » en 2 jours, avec la deuxième partie dans les nuages et sous la pluie, ne nous permettant pas de profiter pleinement du paysage.

Nous quittons avec tristesse ce lieu magique pour rejoindre la ville de Wanganui, puis la capitale de Nouvelle-Zélande, Wellington, où nous passons quelques jours avant de reprendre le ferry pour l’île du sud.
Itinéraire du Central Plateau :

  • Day 1 : Mount Maunganui – Okareka lake = 80 kms
succession de montées et de faux plats

  • Day 2 : day-off (visite des lacs)

  • Day 3 : day-off (rafting)

  • Day 4 : day-off (visite de Rotorua et du village maori)

  • Day 5 : Okareka lake – Wai o tapu – Golden Springs = 55 kms
route easy, avec une première partie sur piste cyclable

  • Day 6 : Golden Springs – Huka falls – Taupo = 42 kms
route qui peut être plutôt agreeable, si tant est que le traffic n’y soit pas trop dense

  • Day 7 : Taupo – Turangi = 55 kms
l’étape rêvée : dénivelé quasi nul et paysages magnifiques, longeant le lac Taupo, avec vue imprenable sur les volcans.

  • Day 8 : Turangi – Whakapapa village = 47 kms
sans aucun doute l’étape la plus hard, avec des montées et des faux plats permanents, jusqu’à atteindre 1 100m d’altitude

  • Day 9 : randonnée 9h

  • Day 10 : randonnée 8h

  • Day 11 : Whakapapa village – Raetihi = 60 kms
à l’inverse de l’étape précédente, celle-ci est sans aucun doute la plus facile, tout en descente!

  • Day 12 : Raetihi – Raukawa falls = 28 kms
route agréable, dans la vallée, au milieu des collines

  • Day 13 : Raukawa falls – Wanganui = 58 kms
chute en altitude, non linéaire et donc pas si évidente qu’elle n’y paraît (succession de montées/descentes), un col marque la fin des difficultés avec une 2ème partie tout en descente

  • Day 14 : Day off, visite de Wanganui

  • Day 15 : Day off, Kai iwi beach

  • Day 16 : Wanganui – Wellington by bus

  • Day 17 : Day off : visite de Wellington

  • Day 18 : Day off : visite de Wellington

  • Day 19 : Wellington – Picton (Ile du sud) by ferry

TOTAL ILE DU NORD : 1 665 kms

Statistiques :
Mecanique Moby : 3 crevaisons (dont une multiple)
Mecanique Zelie : 1 crevaison
Mecanique Juju : une entorse

 
Apres deux petits jours de break à Auckland, nous reprenons notre route direction le Coromandel. Un seul terme pour plusieurs significations, le Coromandel désigne à la fois une région, une ville, un port et une chaîne de montagnes.


A l'inverse du Northland, nous faisons une boucle en montant à l'extrémité Nord (Fantail bay) par la côte ouest. 
Cela nous permet de découvrir au passage les gorges de la Kauaeranga Valley, où nous faisons une randonnée épique.
Epique tant par la difficulté de la marche, sa longueur que par la galère vécue pour y accéder !
Retour sur les faits...

Nous nous rendons au Visitor Center du DOC afin de réserver deux couchages pour la nuit, dans une hutte située non loin du sommet des Pinaccles. Cela nous laisserait alors le temps de monter tranquillement durant l’après-midi (surtout après 40 kms de vélo) puis de redescendre de la même manière le lendemain matin.

Une question se pose : Où mettre les vélos ? Il y aurait, après les 9 kms de gravel road déserte, ayant pour seule issue le départ de la marche, une sorte d’abri vélo nous permettant de les stocker en toute sérénité pendant notre balade.

Fausse info ! Grosse déception, nous réalisons alors que la rando est compromise pour nous et que le mode de voyage choisi devient finalement un frein à la découverte même du pays.

Demi-tour : il nous faut trouver un camping pour la nuit. Nous repassons par le Visitor Center et, par chance, bien que celui-ci soit fermé, nous croisons, sur le parking, la dernière employée à quitter les lieux. Désolée, elle nous propose de stocker nos vélos dans le bâtiment même et de nous emmener au début du parcours. So lovely !

17h15 : départ de la rando ; temps estimé jusqu’à la hutte : 3h. Autant dire qu’il ne va pas falloir tarder car nous n’avons pas trop envie de nous retrouver en pleine forêt à la lampe torche !

Ouf, nous arrivons au refuge 2h15 plus tard, juste avant le coucher du soleil. Assoiffés par cette montée accélérée, nous sommes décontenancés d’apprendre qu’il n’y a pas d’eau potable ici ! Heureusement, quelques sachets de thé nous sauverons…

Le lendemain matin : réveil 5h afin d’admirer le lever du soleil au sommet des Pinaccles. Cette partie s’apparente à un parcours d’escalade, plus difficile encore à redescendre qu’à monter (les jambes flageolent !). Mais il faut encore tout redescendre (cette fois, nous ne battons pas de record sur la durée de la rando), y compris les 9 kms pour récupérer nos vélos. Heureusement, deux gentils néo-zélandais finiront par nous prendre en stop.

Nous sommes alors bien contents de troquer nos chaussures de rando contre nos vélos ; l’effort ultime pour rejoindre un camping à 14 kms de là nous semble dérisoire et incroyablement bon !
Nous avons également pu apprécier de nombreux couchers de soleil sur ce versant.
Puis nous redescendons vers Tauranga par la côte est, avec un day-off à Hahei afin de profiter du site de "Cathedral Cove" et de la célèbre "Hot Water Beach".
Itinéraire du Coromandel :
  • Day 1 : Waitakere - Maraetai = 60 kms
--> Tamaki drive ++ : longe la mer, belle vue sur Auckland

  • Day 2 : Maraetai - Miranda = 73 kms
--> route relativement easy et jolie, longeant plus ou moins la côte

  • Day 3 : Miranda - Kauaeranga Valley = 60 kms
--> route complètement plate et même un peu ennuyeuse
Kauaeranga valley ++, refuge Pinaccles ++

  • Day 4 : marche des Pinaccles puis Kauaeranga valley - Thames = 20 kms

  • Day 5 : Thames - Coromandel - Amodeo bay = 65 kms
--> route difficile mais superbe, au bord de la mer puis dans la vallée

  • Day 6 : Amodeo bay - Fantail bay = 31 kms
--> route difficile au départ puis très agréable : gravel road au bord de l'eau

  • Day 7 : Retour Fantail bay - Coromandel (sur la seule et unique route) = 45 kms

  • Day 8 : Coromandel - Whitianga (ferry) - Hahei = 58 kms
--> étape hard

  • Day 9 : Day-off : Hot water beach et Cathedral Cove

  • Day 10 : Hahei - Tairua - Opoutere - Whangamata = 74 kms
--> route plutôt simple au départ puis grosse et longue montée avant Opoutere

  • Day 11 : Whangamata - Waihi = 35 kms --> route montagneuse avec déjà bcp de traffic...
                             Waihi - Tauranga by bus afin d'éviter la route que les kiwis surnomment "Highway suicide"
                             Tauranga - Mont Maunganui = 6 kms

TOTAL : 1 238 kms

Statistiques : 
Mécanique Moby : 1 crevaison (remorque)
Mécanique Zelie : RAS
Chutes : aucune (evidemment, quand on sait que le frein arriere se situe a gauche